Théorie
COD 1 et SSSM (Adjudant Ph. Sallavert, SDIS 33, 2012)
Ateliers pratique : conduite sur circuit CENTAURE
le 17 mars 2012
JL Dumonteil |
M Bertoumesque |
G Vinet |
A Boisnier |
O Darrigrand
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B Rebecq |
G Guedj |
M A Anoma Kanié |
I Bijasson |
D Vignes |
P Viellecazes |
A Parfondry |
M Vergnou |
M Tron |
S Monier |
M Lefort |
B Verneau |
JF Galpin |
C Delhomme |
Ch Gaudin |
F Morandiere |
G Barbero |
S Demeusoit |
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Nous sommes accueillis par une équipe très chaleureuse qui nous offre le café. Rendez vous en salle de réunion un peu plus tard, où l'on nous expose le programme de la journée. Nous allons passer une journée à se tester sur le survirage (le dérapage pour les néophytes).
Pour ce faire, le ce centre dispose de 3 plateaux d'exercices :
- une ligne droite : zone de freinage d'urgence, de dépassement et de respect des distances, avec une plaque tournante pour la simulation d'éclatement de pneumatique et de choc latéral,
- une pente à 3% pour la prise en compte de la géographie de la route,
- un virage pour la prise de conscience de la vitesse et de la perception de l'environnement.

Puis, nous sommes ensuite répartit en 3 groupes. On est alors dirigé vers les voitures aux pneus lisses à l'arrière, en équipe de deux. On se rend rapidement vers un espèce de rond point très large, copieusement arrosé. Sur la droite et la gauche, on voit des panneaux qui seront utilisés plus tard pour les tests visuels. Chaque voiture est reliée par radio à celle de l'animateur. Petit regret, on peut écouter, mais on ne peut pas émettre (Cela aurait pourtant été pratique et amusant). Les instructions ne sont pas compliquées : on nous demande juste de passer la partie arrosée du virage à une vitesse de 25/30 km/h. Les voitures partent, les une après les autres, et c'est à chaque fois la même chose : elles font de magnifiques tête-à-queue, voire même 2 ou 3 en repartant.

Retour à la salle de réunion, on nous demande ce que l'on a essayé de faire pour maîtriser la voiture, et on a droit à un petit cours sur ce qu'il faut faire / ne pas faire dans ce type de situation. La théorie se vérifiera en pratique un peu plus tard. Puis chacun retourne en salle raconter ses histoires de chasse (enfin d'accident) sur la route
NB : le survirage intervient lorsque l'arrière de la voiture perd son adhérence (l'arrière décroche), cela peut résulter de beaucoup de facteurs, comme une accélération précoce en sortie de virage, un freinage tardif, ou encore une usure des pneus arrières. Quelle qu'en soit la raison, il faut réagir rapidement, sans quoi le tête-à-queue est inévitable. Cette réaction s'appelle le contre-braquage.
Cette technique consiste à braquer vos roues dans le sens inverse du virage, afin de rétablir l'équilibre. Ainsi, si par exemple lorsque vous négociez un virage à droite vous sentez le train arrière qui se dérobe, braquez immédiatement et fermement à gauche, jusqu'à ce que l'auto revienne dans l'axe de la route. Attention, durant un contre-braquage il est très important de ne pas freiner, car cela intensifierait le survirage. Le conducteur devra se contenter de lâcher les pédales et de laisser « couler » (les pilotes de rallye accélère même dans ce cas là). La technique du contre braquage, permet de récupérer son véhicule si celui-ci n'a pas pris plus de 45° d'angle. Au delà, on perd le contrôle. En cas de perte de contrôle, il faut freiner a fond en embrayant (pour le pas caller).
Nous retournons à nos voitures mettre en pratique le cours. Le jeu recommence et des jets d'eaux matérialisant un obstacle à éviter viennent un peu compliquer le tout, les changements de direction se soldant systématiquement par une dérive du train arrière.
Retour au centre, on nous fait passer divers tests visuels (avec des trucs assez tordus, style « quels est le panneau que vous voyez là bas, il est plutôt à 60 mètres , 80 mètres , 100 mètres ou 120 mètres »)
Arrive enfin la pause déjeuner où l'on se rend au Campanile voisin de quelques dizaines de mètres pour manger. On se souvient encore du buffet de desserts à volonté.
Après un petit briefing sur tout ce qui concerne le freinage, on est invité à se rendre au garage du centre pour diverses vérifications (gratuites) sur nos autos. Sympa comme initiative. Un cours et des tests sur les pneumatiques est au programme…
Puis un petit test bluffant de concentration. La tâche consiste à compter le nombre de fois que les joueurs habillés en blanc s'échangent le ballon (le nombre de passes qu'ils font). Cela s'appelle de la cécité cognitive.
Puis reprise des voitures. Il s'agit de stabiliser sa vitesse à 30 km/h (puis à 50 au second passage) et de freiner pour s'arrêter le plus tôt possible. La encore tête a queue et compagnie…
L'après midi s'est poursuivie avec un passage sur une plaque tournante, simulant un éclatement de pneus ou un choc latéral arrière. C'est brutal mais ça se rattrape. Par contre je ne donne pas cher du résultat en condition réelle, avec l'effet de surprise et une vitesse supérieure.
Le dernier test a fini de me plomber le moral. Lancé à 50km/h, des jets d'eaux simulant un obstacle sortaient brutalement du sol. Il fallait freiner à temps ou les éviter par la gauche si les distances d'arrêt le ne permettaient pas. Comme pour les tests de freinage précédant, impossible de s'arrêter.
Enfin un petit récapitulatif sur les distances de freinages et l'usure des pneus. La distance d'arrêt est égale au temps de réaction plus la distance de freinage. Lancé à 50 km/h il faut normalement 25 m pour s'arrêter. Cette distance passe et multiplié par quatre si on double la vitesse. Moralité si on doit s'arrêter vite le mieux s'est d'avoir une route sèche et des pneus neige (adhère plus).
Moralité, on part du stage en ayant réellement appris quelque chose, c'est très formateur. Par contre il s'agit très clairement d'un stage de conduite, pas de pilotage. Il apporte une bonne sensibilisation au problème tout en gardant une impression de sécurité.

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